Regard sur Marinette à travers sa correspondance
En général, les renardiens ne portent pas Marinette dans leur cœur. Son crime ? Elle a brûlé le manuscrit du Journal de son mari. Pire, avant de commettre cet acte irresponsable et irréparable elle a demandé à l’éditeur, Henri Bachelin, de supprimer les passages qui ne lui plaisaient pas. Ils étaient, paraît-il, nombreux. Conclusion : ce que nous connaissons du Journal de Jules Renard n’est qu’une édition tronquée du texte original perdu à jamais. Sans parler d’autres coupures opérées par Bachelin lui-même.
Marinette et Jules Renard (1908) |
Pauvre Marinette dont la postérité est marquée par cette tâche indélébile. Cette veuve abusive s’était pourtant conduite en épouse exemplaire. Pour commencer, elle apporte à son jeune époux, pauvre, ambitieux et pressé une dot de 300.000 francs lui assurant le confort financier indispensable pour se consacrer à l’écriture, même s’il ne s’agissait pas d’espèces sonnantes et trébuchantes. Au fil des années, Marinette s’est avérée être la femme idéale. Discrète et réservée quand il le fallait, fidèle, dévouée à la carrière de son mari, lui manifestant une affection indéfectible lors de ses moments de découragement, bonne mère, bonne maîtresse et bonne ménagère.
Que demander de mieux ? Marinette adorait son mari. Celui-ci savait le lui rendre. Dans la seule lettre connue adressée à sa belle-mère, il ne cache pas son bonheur: « …Quant à moi, j’ai pour vous les sentiments d’un homme qui vous doit une femme parfaite. Les qualités de Marinette se sont développées, et je ne lui connais pas de défaut. Elle me donne chaque jour des preuves de sa tendresse dévouée, intelligente et gaie. Je crois sincèrement que c’est une femme unique, et il y a dix-huit ans que ça dure !... »
Cette « femme unique » méritait bien que la postérité s’intéressât à elle autrement qu’au regard de son forfait.
La correspondance présentée ici est constituée de la presque totalité des lettres connues. Presque, car il manque :
- Les lettres adressées à la Société des gens de lettres conservées aux Archives nationales. Leur contenu administratif présente un intérêt relatif.
- Quelques lettres en possession de lecteurs de ce blog, que nous incorporerons volontiers si leurs détenteurs ou détentrices ont l’amabilité de nous les communiquer.
Contrairement aux usages, nous n’avons pas choisi une publication par ordre chronologique. Compte tenu de leur petit nombre, nous avons jugé plus pertinent de les classer par destinataires et une fois ou l’autre avons ajouté la réponse de celui-ci ou de celui-là.
Comme dans toute édition de correspondance, on va y trouver des lettres ou billets insignifiants mais la plupart présentent un intérêt documentaire certain et aussi tendent à prouver que la présence de Marinette au côté de son cher Jules – de notre cher Jules – n’est pas étrangère à l’éclosion de son génie.
(On remarquera que cette correspondance n’est pas annotée. Elle pourrait l’être si la nécessité s’en faisait sentir.)
T.J.
T.J.
À Léon Blum Fonds Léon Blum - Sciences po 46.3.94a
N° 245-246
11 juin 1910
Mon cher Léon Blum,
J’ai eu aujourd’hui seulement le courage de lire ; et je viens vous remercier du bel article que vous avez fait sur mon cher petit. Vous le connaissiez bien ! lui aussi vous aimait beaucoup et admirait votre rare intelligence.
Je voudrais vous dire des choses très gentilles, j’en suis incapable, tant je suis malheureuse. J’embrasse Robert et Lise tendrement et je peux vous affirmer que je vous aimerai toujours beaucoup tous les trois.
Marinette Renard
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N° 242-243
44 rue du Rocher Paris VIII°
18 juillet 1910
Mon cher Léon Blum,
Vous m’avez profondément touchée en m’envoyant votre livre. Et je vous en remercie pour lui et pour moi.
J’ai relu avec émotion ce que vous avez si bien écrit sur lui ; et aussi toutes vos autres critiques que nous avions lues ensemble, car nous étions vos fidèles à Comœdia, et vous savez comme il vous aimait, et comme il appréciait votre grande intelligence. Je continue à vous lire, mais seule, et c’est si dur !
Nous partons Baïe et moi pour Criquebœuf, auprès des Fred et de Tristan. Fantec nous rejoindra dans quelques jours. C’est pour les petits qui ont besoin de grand air que je m’absente.
Au revoir mon cher Léon Blum et encore merci ; j’embrasse Lise et Robert et vous envoie à tous notre bien affectueux souvenir.
Marinette Renard
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À Gustave Geffroy Archives Acad. Goncourt Nancy BR 18 2MI 664
44 rue du Rocher 10 juin 1910
Cher Monsieur,
Je viens de lire l’émouvant article que vous avez fait sur mon pauvre Jules. Vous le connaissiez bien, et je vous remercie, pour mes enfants et pour moi, d’avoir su écrire ces choses si justes et si vraies.
Je sais par Descaves tout votre dévouement pour nous. Je ne sais vous dire combien j’en suis touchée, excusez-moi ; et croyez, cher monsieur, à ma profonde reconnaissance.
M. Renard
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À Gaston Chérau BNF Arsenal Ms 15625
44 rue du Rocher Paris VIII 4 juillet 1910
Chère Madame,
Je vous envoie mes félicitations et à votre petit Bernard mes meilleurs vœux de bonheur.
Je vous demande de vouloir bien remercier pour moi Monsieur Chérau de l’article qu’il a fait pour mon cher mari.
Excusez-moi, je vous prie, d’avoir tant tardé à vous écrire ; mais je suis si malheureuse qu’il m’est presque impossible de faire la plus petite chose. Je ne suis capable que de penser à mon pauvre Jules et à pleurer.
Soyez heureuse par votre mari et votre fils ; je vous le souhaite du meilleur de mon cœur, et je vous prie de croire, chère Madame, à ma bien vive sympathie.
M. Renard
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44 rue du Rocher Paris VIII 26 juin 1911
Cher Monsieur,
Je tiens à vous remercier tout de suite pour le plaisir que vous m’avez fait en m’envoyant votre livre. Vous savez par mon pauvre petit Jules que j’aimais beaucoup Champ-Tortu ; La Prison de verre est un des rares livres que j’avais le désir de lire ces temps-ci et je suis bien touchée de votre délicate attention.
Je vous souhaite le succès le plus complet, ce sera du bonheur pour Madame Chérau. J’embrasse votre bébé et j’envoie à sa maman mon meilleur souvenir.
Marinette Renard
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(Enveloppe adressée à Monsieur Gaston Chérau Rédacteur du Matin consulat de France Tripoli, Barbarie, Afrique. Adresse ensuite rayée et remplacée par 6 avenue du Général Detrie, Paris VII)
44 rue du Rocher Paris VII 2 janvier 1912
Cher Monsieur,
Votre fidèle souvenir, de si loin, me touche beaucoup. Je vous remercie de vos vœux ; pour moi, il n’y a plus de bonheur ; je ne demande que la santé pour finir d’élever mes deux petits qui ont encore bien besoin de moi.
Je souhaite à Madame Chérau et à votre bébé le bonheur le plus complet ; et à vous, de faire un aussi beau livre que Champi et la Maison de verre ; c’est la seule joie pour un vrai homme de lettres.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, à mon meilleur souvenir.
Marinette Renard
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Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre fidèle souvenir qui me touche beaucoup. À part mes amis très intimes, vous êtes le seul à penser à m’envoyer un gentil mot.
Je souhaite à Madame Chérau, à votre bébé et à vous, une très bonne année et je vous prie de croire à toute ma sympathie.
Marinette Renard
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Pli adressé à M. Gaston Chérau 1 rue Henri Duchêne Paris XV.
44 rue du Rocher Paris VII 27 février 1925
Cher Monsieur,
Vous m’avez fait extrêmement plaisir en m’envoyant votre livre. D’abord votre fidèle souvenir me touche et je vous remercie ; ensuite, depuis longtemps j’aime vous lire.
Votre roman est des plus intéressant, il est d’une couleur intense, et les caractères sont d’une vérité terrible. Il m’a beaucoup plus, et je joins mes modestes félicitations à toutes celles que vous recevez.
Encore merci, cher Monsieur, et croyez à mes plus sympathiques et fidèles souvenirs.
Marinette Renard
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44 rue du Rocher Paris VIII avril 1926
Cher Monsieur,
Je réunis les lettres que mon mari a écrites à ses amis. Vous devez en avoir et il me serait très agréable de les placer dans la correspondance qui sera publiée. Le voulez-vous aussi ? si oui, confiez-les-moi afin que je les copie.
D’avance je vous remercie et je vous prie de croire cher Monsieur à mon meilleur souvenir.
Marinette Renard
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Réponse : BNF Arsenal Ms 15602
1 rue Henri Duchêne (XV) Paris le 10 avril 1926
Madame,
Monsieur Gaston Chérau, souffrant, me charge de vous répondre qu’il vous confiera bien volontiers les lettres qu’il a reçues de Jules Renard. Il vous prie de vouloir bien seulement lui accorder un délai jusqu’au moment où il pourra se rendre à la campagne où sont ces lettres.
Je vous prie de recevoir, Madame, l’assurance de mon profond respect.
Signé : Robert Coiplet
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14 mai 1926
Madame Jules Renard adresse à Monsieur Gaston Chérau avec son fidèle et sympathique souvenir ses félicitations pour son élection à l’Académie Goncourt.
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« Sa Maison »
Chitry par Corbigny Nièvre 1er août 1926
Cher Monsieur,
J’ai lu avec le plus grand plaisir votre volume de nouvelles. Le calme de ce coin de campagne où je passe l’été me les a faits encore mieux appréciées.
Je vous remercie d’avoir pensé à m’envoyer votre livre. La fidélité de votre souvenir me touche profondément ;
Croyez, cher Monsieur, à toute ma sympathie.
M. Renard
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44 rue du Rocher Paris VIII 7 juillet 1927
Cher Monsieur,
Lorsque je reçois un livre de vous, je sais d’avance que ce seront de bons moments pour moi en le lisant, et jamais je ne suis déçue. « l’Égarée sur la route » est un roman des plus intéressants, profond, humain.
Vos personnages sont tous sympathiques malgré leurs sentiments bien divers et opposés. Merci une fois de plus de votre fidèle souvenir qui me touche à fond.
J’aurais voulu vous envoyer « le Journal » de mon mari, l’édition actuelle étant limitée comme nombre, j’ai un très petit service. Une autre édition sera faite l’hiver prochain et j’aurai le grand plaisir de pouvoir penser à vous.
Merci encore cher monsieur et croyez à mes sentiments les plus sympathiques.
M. Renard
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À Alfred Massé Bulletin N° 20, 1944, SSAClamecy
(qui lui demandait l'autorisation d'ajouter Lucien Guitry au Comité de patronage pour l'élévation du monument en mémoire de Jules Renard)
44 rue du Rocher sans date (mais août ou septembre 1910)
Monsieur,
Je suis trop touchée de ce que vous faites pour ne pas vous approuver complètement. Guitry a été, en effet, un grand ami de mon cher mari. Ces dernières années, leur amitié s'était un peu refroidie à cause de trop grandes différences de genre de vie et, aux derniers moments, Guitry n'est pas venu, ce qui m'a peinée. À part ce détail, il n'y a pas eu autre chose. Un autre grand ami qu'il ne faut pas que j'oublie, c'est Alfred Capus.
Votre Comité étant si important, je vous demande d'y ajouter le Docteur Jules Renault, nivernais, ami d'enfance et toujours si dévoué pour nous. L'idée de M. Brieux est très généreuse; je ne puis que vous dire: faites ce que vous voudrez et je vous prie de croire, Monsieur, à ma profone gratitude.
M. Renard
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(qui lui demandait l'autorisation d'ajouter Lucien Guitry au Comité de patronage pour l'élévation du monument en mémoire de Jules Renard)
44 rue du Rocher sans date (mais août ou septembre 1910)
Monsieur,
Je suis trop touchée de ce que vous faites pour ne pas vous approuver complètement. Guitry a été, en effet, un grand ami de mon cher mari. Ces dernières années, leur amitié s'était un peu refroidie à cause de trop grandes différences de genre de vie et, aux derniers moments, Guitry n'est pas venu, ce qui m'a peinée. À part ce détail, il n'y a pas eu autre chose. Un autre grand ami qu'il ne faut pas que j'oublie, c'est Alfred Capus.
Votre Comité étant si important, je vous demande d'y ajouter le Docteur Jules Renault, nivernais, ami d'enfance et toujours si dévoué pour nous. L'idée de M. Brieux est très généreuse; je ne puis que vous dire: faites ce que vous voudrez et je vous prie de croire, Monsieur, à ma profone gratitude.
M. Renard
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À Robert Azaria BNF Richelieu Naf 25101 132-133-134
Enveloppe adressée à Monsieur Robert G. Azaria avocat, 1 rue Cl. Manakh Le Caire Egypte
44 rue du Rocher Paris VIII 10 octobre 1916
Monsieur,
Votre intention de faire une conférence sur mon mari me touche et je vous en remercie.
Voici les renseignements que vous me demandez : les premières publications de Jules Renard Les Roses (poésies), Crime de village (nouvelles), Sourires pincés et les Mots d’écrit, plus récents sont complètement épuisées ; on ne peut en trouver un exemplaire que dans les catalogues de livres rares, à des prix très élevés.
La biographie la mieux faite, la plus complète, la plus exacte est celle de Bachelin, éditée au Mercure de France en 1909 dans le collection « Les hommes et les idées ».
L’article nécrologique paru dans le Mercure en juin 1910 a été fait par Ernest Raynaud ami de lycée de mon mari.
Monsieur Gaujour instituteur nivernais a fait aussi une étude et une causerie ; la première a été éditée par l’Imprimerie nouvelle l’Avenir 2 bis rue Pont Cizeau à Nevers ; la seconde par l’imprimerie de la Tribune, 52 avenue de la gare Nevers.
Ces études et vos lectures personnelles vous aideront à faire votre conférence. Je vous souhaite un succès complet et je vous prie de croire, monsieur, à mes sentiments distingués.
M. Jules Renard
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À Fernand Vandérem BNF Richelieu NAF 16876
44 rue du Rocher Paris VIII 3 févier 1921
Cher Monsieur,
Je reçois le catalogue Leclerc. Vous devinez avec quelle émotion j’ai tout de suite lu votre préface. Elle me fait un grand plaisir ; elle est parfaite, sobre et vraie. Je vous renouvelle tout mes remerciements.
L’analyse des manuscrits a été faite d’une façon complète et très intelligente, la charmante amie de Madame Boulanger a toutes mes félicitations, je vous demande de lui dire.
Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments reconnaissants.
M. Renard
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44 rue du Rocher Paris VIII 6 juillet 1926
Cher Monsieur,
Je vous remercie de m’avoir envoyé « La Revue de France ». J’ai lu avec le plus grand plaisir votre article et surtout n’en doutez pas, ce que vous dites du « Journal inédit». Une fois de plus votre si juste appréciation m’a été agréable et me touches.
Merci encore et croyez, cher Monsieur, à mon bien sympathique souvenir.
M. Renard
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44 rue du Rocher 14 mars 1927
Cher Monsieur,
Vous m’avez fait très plaisir en m’envoyant vos maximes sur la littérature et je vous en remercie. Nous les avons lues, ma fille et moi, avec le plus grand intérêt, et je vous assure que nous les avons appréciées.
Il m’est doux de penser qu’on lira du Jules Renard dans deux cents ans, merci de l’avoir écrit. Croyez, cher Monsieur, à mes fidèles et meilleurs souvenirs.
M. Renard
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44 rue du Rocher 2 janvier 1932
Cher Monsieur,
Vous avez été, une fois de plus extrêmement complaisant avec moi, j’en suis touchée et je vous en remercie.
J’ai vu deux fois maître Lacau, il m’a complètement renseignée au sujet d’un appartement acheté ; je n’ai pas le droit de refuser, mais je tenais à le savoir d’une personne très sûre, et votre avocat donne confiance.
Encore merci, cher Monsieur, et croyez à mon sympathique souvenir.
M. Renard
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1 rue Sisley XVII° 20 février 1938
Cher Monsieur,
Vous m’avez fait un réel plaisir en m’envoyant votre livre. Nous le connaissions en grande partie, ma fille et moi. Car nous sommes fidèles dans Candide. La réunion en volume, des « Gens de qualité » nous a donné une lecture des plus agréables et des plus complètes.
Ces souvenirs sont pleins de vie, de vérité et s’arrêtent trop vite.
J’ai beaucoup connu Capus, Lucien Guitry, Mirbeau et vous avez ravivé de doux souvenirs.
Vos minimes de la fin sont des maximes, vous êtes trop modeste. Encore merci, cher Monsieur, et Croyez à mes sentiments les plus sympathiques.
M. Renard
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À Marthe Mellot
BNF Richelieu NAF 18170
Sans en-tête sans date
À Marthe Mellot (qui habitait rue du Rocher).
Voici désormais notre papier à lettres.
Ma petite Marthe, si vous alliez embrasser Baïe pour moi un de ces jours, en revenant de vos courses, vous me feriez bien plaisir, et à elle aussi. Vous savez qu’elle vous aime bien. À la semaine prochaine.
Je vous embrasse.
Marinette
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À Jacques Rouché BNF Richelieu NAF 17592
4 mai 1913
Carte de visite : Madame Jules Renard adresse à la Grande revue ses remerciements pour sa délicate attention.
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Max Fischer (Dir. Flammarion) à Mme Jules Renard IMEC dossier Flammarion/Jules Renard
Le 19-4-35
Chère Madame,
Vous savez l’admiration que je porte au Journal de Jules Renard.
Depuis des années, je songe : « Quel dommage que ce Journal ait paru sous une forme, et à un prix qui ne lui ont pas permis d’atteindre un plus large cercle d’admirateurs ! »
Le traité que vous avez signé interdit-il toujours republication sous une autre forme ? Ne serait-il pas possible d’envisager la republication des pages principales de ce Journal sous la forme d’un ou deux in-18 un peu compacts ?
Trouvez ici, je vous prie, mes déférents et fidèles hommages.
Le directeur littéraire
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Réponse de Mme Jules Renard à Max Fischer
1 rue Sisley XVIII° 27 avril 1935
Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre admiration pour le « Journal » de Jules Renard et de votre offre de publication. Je suis engagée avec un éditeur pour une édition courante.
Croyez cher Monsieur à mon sympathique souvenir.
M. Renard
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À Mevisto BNF Arts du spectacle Fonds Mevisto
44 rue du Rocher Paris VIII° 5 novembre 1911
Monsieur,
Vous me trouverez chez moi le matin, et même jusqu’à 2 heures ½ .
Je vous prie de croire, Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
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13 novembre 1911
Monsieur,
L’ami qui me conseille trouve que 500 f. pour Poil de Carotte en cinéma, c’est peu.
Vous m’avez dit vous-même que vous n’étiez pas sûr de ce prix ; si vous désirez faire cette petite affaire, renseignez-vous exactement sur ce qu’elle peut me rapporter.
Je vous prie de croire, Monsieur, à mes sentiments distingués.
M. Renard
44 rue du Rocher (8°)
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44 rue du Rocher Paris VIII° 28 novembre 1911
Monsieur,
Mon ami Tristan Bernard voudrait vous voir au sujet de Poil de Carotte en cinéma. Vous pouvez lui demander un rendez-vous (9 rue Édouard Detaille) je suis sûre que vous vous arrangerez très vite avec lui.
Je vous prie de croire, Monsieur, à mes sentiments distingués.
M. Renard
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44 rue du Rocher 11 mai 1912
Cher Monsieur,
Je vous retourne la lettre que vous m’avez envoyée. Je dois voir Tristan Bernard mardi prochain, je lui parlerai de P. de Carotte en cinéma, j’espère que nous prendrons une décision et je vous l’écrirai tout de suite.
Croyez, cher Monsieur, à mes bons sentiments.
M. Renard
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44 rue du Rocher 1 3 mai 1912
Cher Monsieur,
Je me rappelle que le prix que vous m’avez donné à votre dernière visite, pour Poil de Carotte en cinéma, était plus élevé que celui que vous me donnez dans votre lettre du 10 courant.
Je comprends que Tristan Bernard a été un peu exigeant ; si vous pouvez traiter pour neuf cents francs pour ma part, c’est chose faite.
Croyez, cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
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15 mai 1912
Cher Monsieur,
Tristan est si occupé que je ne veux pas encore le déranger pour moi. Nous avions longuement parlé tous deux, lundi, de cette petite affaire, et il m’avait dit qu’il se rendait compte que la somme qu’il demandait était trop forte.
Vous pensez bien que j’ai toute confiance en vous ; si vous pouvez traiter pour 700 f. j’accepte. Je dois partir à la fin de ce mois dans la Nièvre, et si cette affaire se terminait pour ce moment, cela me serait agréable. Faites donc pour le mieux.
Croyez cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
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25 mai 1912
Cher monsieur,
Je pensais vous voir ce matin-ci pour Poil de Carotte en cinéma. Je dois partir vendredi prochain, pensez-vous d’ici là terminer cette petite affaire ?
J’espère que vous avez reçu la place pour la répétition gle du Français.
Croyez, cher Monsieur, à mes bons sentiments.
M. Renard
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 15 juin 1912
Cher Monsieur,
J’ai du m’exprimer bien mal dans ma dernière lettre, pour vous faire croire que je vous faisais un grief personnel pour le retard dans le règlement de P.d.C. en cinéma.
Ce n’était pas du tout ma pensée, loin de là. Je vous ai dit la vérité, que cette somme me serait très utile, et rien de plus, je vous l’affirme.
Vous me dites que le règlement se fera la semaine prochaine, cela me fait plaisir et je vous en remercie.
Croyez, cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 20 juin 1912
Cher Monsieur,
Je vous assure que votre lettre de ce matin est pour moi aussi une grosse déception. Je comptais si bien sur cette affaire que je me trouve embarrassée.
Voulez-vous me dire si vous avez l’intention de présenter votre scénario à un autre cinéma ou si vous renoncez, et dans ce dernier cas, je redeviendrai libre et je tacherai de placer P.d.C. avec des amis.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, à mes bons sentiments.
M. Renard
Ci-joint la lettre que vous m’avez communiquée.
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny (Nièvre) 17 septembre 1913
Cher Monsieur,
Je vous remercie de la bonne nouvelle reçue ce matin.
Je vous renouvelle mon autorisation de faire mettre Poil de Carotte au cinéma moyennant une somme de sept cents francs pour ma part.
Ce résultat m’est très agréable, pour vous, qui vous êtes donné de la peine et pour moi, car ma vie matérielle est modeste. Je dois rester à la campagne jusque vers le 10 octobre pour attendre l’inauguration du monument de mon mari, qui doit se faire le 5.
Je vous prie de croire à quelle date je toucherai ces 700 f.
Croyez cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 24 septembre 1913
Cher Monsieur,
Je vous remercie pour le renseignement, reçu ce matin. Je vais écrire à Mlle Gugenheim sans parler de vous. Si j’échoue, tant pis ; j’attendrai la date habituelle.
Je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre)
Dimanche soir. (Sans date mais, d’après le sujet, entre le 6 et le 12 octobre 1913)
Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre bon souvenir, ajouté à beaucoup d’autres, pour cette journée de gloire qui a pour moi bien de la tristesse.
J’ai écrit à Mr Gugenheim le 24 septembre ; je n’ai reçu encore aucune réponse.
Je rentre à Paris le 13 courant, si vous avez à me voir vous voudrez bien me donner un rendez-vous, car j’aurai beaucoup de courses à faire, et je serais ennuyée si je manquais votre visite.
Je vous prie de croire, cher Monsieur, à mes meilleurs sentiments
M. Renard
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18 octobre 1913
Cher Monsieur,
Je reçois à l’instant les 700 f. de Poil de Carotte en cinéma. Cette somme m’est très agréable et je vous remercie d’avoir fait cette affaire.
Je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
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44 rue du Rocher, Paris VIII° 25 octobre 1913
Cher Monsieur,
Il m’est impossible d’être rentrée à 5 heures lundi et mardi. Vous me trouverez chez moi ces deux jours, le matin de 10h. à midi. Si vous n’êtes pas libre, indiquez-moi un autre jour, le matin.
Je vous prie de croire, cher monsieur à mes bons sentiments.
M. Renard
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 25 juillet 1919
Cher Monsieur,
Votre carte me parvient à la campagne où je reste jusqu’en octobre. J’attends ici votre lettre.
Croyez, Monsieur, à mon bon souvenir.
M. Renard
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44 rue du Rocher (8°) Lundi 16 février 1920
Cher Monsieur,
Je serai chez moi demain mardi à partir de 5 heures et je pourrai vous recevoir.
Croyez à mon sympathique souvenir.
M. Renard
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44 rue du Rocher, Paris (8°) 8 mars 1920
Cher Monsieur,
J’ai mis de côté les lettres que j’ai trouvées et qui sont à votre disposition. Elles sont en moins grand nombre que vous le pensiez. Peut-être y en a-t-il beaucoup à la campagne. Je pourrai les chercher cet été si vous le désirez. Je suis chez moi le matin presque toujours, si je m’absente, je laisserai le petit paquet chez ma concierge.
Croyez à mon bon souvenir.
M. Renard
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 31 juillet 1920
Cher Monsieur,
Je vous adresse aujourd’hui, en paquet recommandé, les lettres qui vous intéressent. Toutes sont sur une même journée, je n’en ai pas trouvées d’autres.
Non, je ne vous avais pas oublié ; je pensais vous les remettre à mon retour à Paris ; en vous les envoyant, vous les aurez plus tôt.
Croyez, cher Monsieur, à mon bon souvenir.
M. Renard
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« Sa Maison »
Chitry, par Corbigny
(Nièvre) 13 août 1920
Cher Monsieur,
Votre carte me surprend car je ne trouve plus aucune lettre de vous. Celles que je vous ai envoyées d’ici étaient complètes et les feuilles se suivaient très bien, je les avais vérifiées. J’avais déjà cherché à Paris, je vous ai envoyé ce que j’avais, je n’ai plus aucun moyen de vous être agréable avec cette correspondance.
Croyez cher Monsieur, à mes regrets, et à mon bon souvenir.
M. Renard
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10 février 1921
Cher Monsieur,
Je ne peux pas vous envoyer le catalogue que vous demandez, je n’en ai plus un seul exemplaire. Vous le trouverez sans doute encore chez Leclerc.
Croyez à mes regrets et à mon bon souvenir.
M. Renard
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44 rue du Rocher (8°)
16 décembre 1925
Cher Monsieur,
Je suis très ennuyée de ne pas pouvoir vous être agréable. Le Journal de Jules Renard fait partie de la collection complète, c’est une édition d’un prix élevé, à tirage limité, et l’éditeur est engagé avec ses souscripteurs et ne peut pas vendre le Journal à part. Je reçois un très petit nombre d’exemplaires pour moi, ils sont réservés à ma famille et à mes amis les plus près.
Vous voyez qu’il n’y a aucune mauvaise volonté de ma part.
Croyez cher Monsieur, à mes regrets et à mon bon souvenir.
M. Renard
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(Lettres de Mevisto à Mme Jules Renard et à divers) BNF Arsenal Ms 15620
Mevisto à Gaston Cherau
Paris le 21 janvier 1921
Cher Monsieur,
En relations amicales avec MM Vandal et Delac au sujet d’un scénario tiré de Poil de Carotte - dont je suis le modeste adaptateur – la conversation s’oriente différemment, et l’idée me vient en cours de route, d’offrir par la même occasion, mes services d’acteur à ces messieurs pour le cas échéant essayer de représenter l’un des personnages de votre prochain film « Paris ».
Je ne fais pas (a-t-on bien voulu m’affirmer à plusieurs reprises, avec indulgence sans doute) trop mauvaise figure à l’écran.
Et d’autre part, je serais pour une part très fier de jouer un rôle, si anecdotique soit-il, dans la prochaine œuvre d’un auteur dont je viens d’apprécier les qualités d’émotion et de sobriété au cours de « Champi le Tortu »
M.M. Delac et Vandal ont consenti une promesse favorable en accord avec vous.
Je remets donc mon sort entre vos mains et je vous assure à l’avance de ma gratitude et de mon dévouement.
Mevisto 52 rue Condorcet
Suis un P.S.
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Mevisto à Mme Jules Renard
Paris le 2 août 1925
Madame,
Je vous saurai gré de bien vouloir me faire réserver par l’éditeur une première édition du Journal de Jules Renard, et je vous en remercie à l’avance, en toute sincérité.
C’est le cœur vraiment ulcéré que j’ai appris, par une voix sûre, il y a quelques semaines, la
véritable histoire des frères créations de « Poil de Carotte ». Le film dont je m’étais occupé avec autant d’activité que de dévouement – vous le savez – pendant une période de près de huit années, et dont sur la prière et l’insistance de Guy Gugenheim et de Marcel Ballot, je consentis il y a trois ans, à abandonner mes droits acquis, afin de vous permettre de les rétrocéder à une firme dont on ne voulut pas m’avouer le titre, mais qu’on m’annonça à l’époque comme américaine.
Or je connais à l’heure actuelle, les détails complets de la transaction, et je ne puis regretter
Violemment qu’une chose, Madame, pour vos intérêts comme pour les miens, et aussi pour la
gloire et le nom de Jules Renard, c’est que vous n’ayez eu à ce moment, ni les moyens, ni la
patience d’attendre un peu, car je touchai presqu’au but.
Je n’aurai même pas la douce joie, le réconfortant orgueil d’interpréter M. lepic, puisqu’un
autre choix a été fait, et que personne n’a songé au signataire de ces lignes, au mépris de ses
services passés e t je puis le dire enfin, de la façon sympathique dont l’avait accueilli et
l’auteur et la critique et le public au cours de ses nombreuses représentations de Poil de Carotte et de la Bigote qu’il donna au compte de Baret d’abord et à son compte ensuite en
France, Belgique, Suisse, Allemagne et Autriche.
J’ai commencé d’écrire de mon côté un Journal de souvenirs dont le titre serait « Ni je, ni
moi….Eux ! » Et je publierai certainement une partie des lettres qui me furent adressées par
des firmes françaises sur le film proposé.
Ça sera édifiant !
Pauvre ami, pauvre grand Renard, cela t’ouvrait un chapitre des plus formidables. Trouvez ici, madame, l’assurance de mes respectueux hommages.
Mevisto
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
François Bernouard à Mevisto
À l’enseigne de la Belle Édition Typographie
François Bernouard
73 rue des Saints-Pères (Fleurus 18-13) R.C. Seine 58.918
Paris le 11 décembre 1925 Monsieur Mévisto 52 rue Condorcet Paris
Cher Monsieur,
Excusez-moi de ne pas vous avoir répondu plus tôt mais à cause de votre lettre et des lettres d’autres personnes amies, j’ai voulu voir madame Renard pour lui demander de vendre le Journal séparément. Madame Renard m’a répondu que nous avions fait un traité, qu’elle espérait que je remplirais les clauses de ce traité comme elle les remplissaient (sic) elle-même. Certes, vous faire une amicale remise, celle que je fais aux libraires m’aurait été un plaisir mais par mon traité, je n’ai pas le droit de vendre le journal séparément, je dois vendre l’œuvre complète.
D’ici peu d’années certainement, Madame Renard fera paraître ce livre à un prix plus abordable et en dehors des œuvres complètes.
Je suis très gêné de vous refuser le plaisir que, vraiment, vous méritez bien, mais comme je vous l’ai expliqué, c’est complètement impossible.
Dans l’espoir que vous comprendrez tout l’ennui que me cause votre lettre, je vous prie de croire, cher Monsieur, à mes sentiments de vive admiration.
François Bernouard
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
Au docteur Subert Archives départ. de la Nièvre ms 174/5
La Roncette, Criqueboeuf par Villerville (Calvados)
24 juillet 1910
Monsieur,
Votre lettre est venue me retrouver en Normandie où je cherche le calme pour ma fille et pour moi. Excusez-moi de ne pas avoir répondu plus tôt.
Je suis bien touchée de votre demande et je vous remercie. Je me ferai un plaisir de vous envoyer une photographie de mon mari dès mon retour à Paris vers le 19 septembre.
Je vous prie de croire, Monsieur, à mes meilleurs sentiments.
M. Renard
À Mme Lucien Descaves Bibliothèque de Nevers
3 août 1919 (Extrait)
Mon Jules avait en effet un journal où il écrivait ses réflexions sur une répétition générale, un livre, une conversation d'amis, etc... Ce journal qui va de 1884 à 1910 forme 45 gros cahiers. Il m'a été demandé plusieurs fois par des éditeurs, mais il ne sera jamais publié. C'est mon avis et celui d'Alfred Natanson; nous sommes seuls à connaître ce journal. Voilà ma chère amie, la vérité..."
À Mme Lucien Descaves Bibliothèque de Nevers
3 août 1919 (Extrait)
Mon Jules avait en effet un journal où il écrivait ses réflexions sur une répétition générale, un livre, une conversation d'amis, etc... Ce journal qui va de 1884 à 1910 forme 45 gros cahiers. Il m'a été demandé plusieurs fois par des éditeurs, mais il ne sera jamais publié. C'est mon avis et celui d'Alfred Natanson; nous sommes seuls à connaître ce journal. Voilà ma chère amie, la vérité..."