Au salon. Comme à l'Opéra-Comique, je n'y étais pas allé depuis dix ans. Seule, la statue de Balzac par Rodin me tire l’œil. De trois quarts, à vingt mètres, elle a une attitude. Et ces yeux creux, cette tête grimaçante, ce front étroit, cet homme empêtré dans sa robe de travail, c'est quelque chose. On peut dire de cette statue ce que Mme Victorine de Chatenay disait de Joubert: "Une âme qui par hasard a rencontré un corps, et qui s'en tire comme elle peut."
Mais le reste! Toutes ces sculptures et ces peintures, ce doit être bâclé comme un article de journal. Rien que des couleurs à côté.
D'instinct, un ignorant regarderait la statue de Rodin.
Au sortir d'un salon, n’importe quoi qui se laisse regarder fait plaisir.
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