BLOG AMOUREUX DE JULES RENARD

mardi 4 juin 2013

Journal du 4 juin 1898

Chez Capus, à Blois. À chaque croisement de route, il lâche les guides de sa petite jument blanche, Bichette. Elle prend la route de l'écurie. Brusquement, il lui donne une première désillusion.
- Je n'aime pas les paysages qui me dominent, dit-il.
Il a gagné près de 100.000 francs cette année, et ne sait ce qu'ils sont devenus. Il a besoin d'avoir autour de lui des gens dont la vie dépend de la sienne.
- Dans une pièce de théâtre, dit-il, rien de plus inutile qu'une phrase bien faite.
Il n'admire Victor Hugo que comme un professionnel qui n'a jamais hésité devant le mot à trouver.

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