BLOG AMOUREUX DE JULES RENARD

mercredi 6 février 2013

Jules Renard et la pêche 3/3

Suite d'hier.
►  "Un pêcheur jette son épervier et ne prend rien. 
À chaque coup, on devine qu'il ne ramènera rien. Il fait trop de vent pour que les poissons se promènent dehors dans les champs".
►  "Il marchait sans bruit comme un poisson".
►  " Bywanck. J'ai remarqué, Renard, dans vos manuscrits le fréquent désir que vous avez de vous noyer.
- Je n'en suis encore qu'à la pêche à la ligne". 
►  " "De grands gars, des hommes viennent pêcher sur la jetée. Ils lancent des lignes de plus de cent mètres alourdies par un plomb, et quand ils ramènent un petit poisson de rien, ils sont tout pâles".
►  "Le Maître d’École de Chitry. Il y est depuis quinze ans, il aura sa  retraite dans six ans. Le plus bavard des pêcheurs. Il a une histoire pour chaque poisson. Il y en a qu'il traite d'imbécile". 
►  "Inventeur de la ligne parasol qui permet de se mettre à l'abri du soleil tout en prenant du poisson".
►  "On raconte devant Alphonse Allais que certains poissons vivent à de telles profondeurs que la lumière ne pénètre pas jusqu'à eux".
►  "Et même dit Allais, il leur pousse des visières vertes, un bâton à une nageoire et ils sont conduits par de petits chiens de mer".
►  "Le père Joseph pêcheur... Il a deux roulottes. Autrefois, il prenait par jour douze livres de poissons qu'il vendait à Corbigny. Il n'y en a plus. Coureurs, saltimbanques, ont tout détruits avec des lignes de fond, on ne devrait pas pêcher ainsi, c'est défendu".
►  "La Fontaine. Individuellement ses animaux sont vrais, mais les rapports sont faux. La carpe a bien l'air d'une commère avec son dos rond de vieille femme. Mais elle ne fait pas mille tours avec le brochet son compère. elle le fuit comme son ennemi mortel".
Hélas, pour finir,  un mot de tristesse et de regrets émouvants:
►  "J'ai supprimé brusquement les choses que j'aimais beaucoup, les vers, l'escrime, la pêche, la chasse, la nage. Quand supprimerai-je la prose, la littérature? quand la vie?
Jules Renard a écrit ces mots dans son Journal, en 1905. Il commence déjà une inexorable maladie qui l'emporta à 46 ans, le 22 mai 1910
(Docteur L. Tixier, Plaisirs de la pêche, n°12, septembre 1957)

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