Un crime
Paul Dumery a des problèmes d'argent. Il décide d'assassiner un huissier pour le voler. Un mois durant, il parcourt la France d'une ville à l'autre. Il lit les journaux du soir, ceux du matin, suivant l'affaire avec détachement. D'abord insoupçonnable, il finit par devenir le suspect numéro un jusqu'à son arrestation et son procès. Aux Abois est le journal de bord d'un assassin, un homme ordinaire qui décide, en tuant, de jouer avec sa vie.
Tristan Bernard, reconnu pour son théâtre et ses mots d’esprit, dépeint à la première personne un héros flegmatique et décalé: "C'est curieux. Il y a des moments où j'oublie complètement que j'ai tué un homme." Il analyse ses moindres gestes, revient sans cesse sur "l'acte important de (sa) vie".
Le ton est neutre, l'atmosphère sombre. Tristan Bernard intègre parfaitement le lecteur dans l'intelligence du tueur. Publié en 1933, Aux Abois rappelle d'autres grands héros de roman tels Lafcadio, Raskolnikov ou Meursault. Duméry, c'est le grand frère de L’Étranger.
(Pierre Adrian, Le Figaro littéraire, jeudi 14 février 2013, p. 7.)
Aux Abois, de Tristan Bernard, Le Livre de poche/Biblio. 190 p. 6,10€.
[...] "Ennemi fidèle des bonnes mœurs, le bon Tristan n'était décidément pas par hasard, en littérature comme dans la vie, le frère de l’Écornifleur. "
(Olivier Barrot, 4ème page de couverture.)
Aux Abois, de Tristan Bernard, Le Livre de poche/Biblio. 190 p. 6,10€.
[...] "Ennemi fidèle des bonnes mœurs, le bon Tristan n'était décidément pas par hasard, en littérature comme dans la vie, le frère de l’Écornifleur. "
(Olivier Barrot, 4ème page de couverture.)
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