lundi 26 novembre 2012

Journal du 26 novembre 1908

Dîner Goncourt. D'abord, tout va bien pour Viollis. Puis on passe à Miomandre, le candidat de Bourges. 
Seul, Hennique me parle de Ragotte, qu'il aime. Les autres ont reçu le livre.
On demande:
- Pourquoi Marguerite ne vient-il pas? 
- Il a honte, dit Bourges.
Je demande s'il faut être discret, et jusqu'à quel point, à propos de l'Académie Goncourt. Seul, Léon Daudet me dit qu'il faut tout dire. Il n'y a que la vérité qui compte.
Rosny aîné a seul le courage de trouver bien Barbusse.
Geoffroy et Daudet voudraient bien lire mes notes.
- Vous avez trop de pudeur, dit Geoffroy. 
On parle antimilitaristes. Mon avis est que tout le monde l'est en temps de paix, et qu'en temps de guerre personne, ou presque, ne le serait.

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