Hier, Capus, couleur de cuivre. Il vient de terminer une pièce avec Alphonse Allais. C'était dur, de faire travailler Allais deux ou trois heures par jour.
- Pour faire une pièce de théâtre, dit Capus, il ne faut que de la volonté et de l'esprit de sacrifice. En journalisme, on peut écrire une mauvaise page aujourd'hui à la condition d'en écrire une bonne demain. Dans une pièce, il faut déchirer la page mauvaise. C'était le plus dur à faire comprendre à Allais. Il était rebelle à ce principe comme aux lois de l'équilibre. Jamais je n'ai pu lui apprendre à monter à bicyclette.
Capus a hérité des dettes de Balzac. Il ne vient de Blois à Paris que pour prendre chez son concierge des feuilles de papier timbré ou des menaces de vente. Ça commence à le fatiguer tout de même.
Sur le boulevard on l'appelle Alfred: c'est donc bien un journaliste.
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