Article publié dans le journal Le Temps:
"...Nous attendons maintenant l'auteur à ses grandes preuves, la pièce en trois actes. Pour ma part, j'ai pleine confiance qu'il les fera...
La Comédie-Française a bien fait de reprendre ce Plaisir de rompre car la pièce est typique en son genre. J'aurais même souhaité qu'elle y mit un peu plus de soins et d'égards. elle l'a donnée en lever de rideau. Pour commencer tout au moins, elle aurait pu nous l'offrir en milieu ou fin de spectacle.
En outre, elle a perdu une jolie occasion d’enchâsser un bijou dans une monture appropriée. La mise en scène est quelconque: un appartement plus que simple, avec des meubles vulgaires et dépareillés, des bibelots à bon marché, rien de féminin, rien qui dénote la recherche élégante du plus ordinaire demi-castor.
Or que dit la brochure? "Un petit salon au cinquième. Ce qu'une femme qui a beaucoup aimé et ne s'est pas enrichie, peut y mettre de bibelots offerts, de meubles disparates, d'intimité".
Le metteur en scène avait dans ces quatre lignes l'indication d'un joli tableau d'intérieur. Dix ans de vie galante pour cette femme sans vénalité, cela devait se traduire par le fond de mobilier en palissandre offert par le premier amant, avec un peu de Maple, de modern style et de Lois XVI, voire d'Empire..."
(Gustave Larroumet, Le Temps, 17 mars 1902, extrait)
Lire demain la réponse de Jules Renard à cet article.
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