Ce post fait suite à celui du 19 mai. Quatre ans plus tard, François Renard (père de J.R.) revient avec force détail sur cette querelle de village dans un tract éléctoral:
...Il y a quatre ans, le conseil actuel a jugé qu'il était nécessaire de refuser une subvention à M. le curé. A-t-il eu raison? Nous estimons que oui: car il n'est vraiment pas besoin d'un examen bien attentif pour voir que M. le curé est, sous tous les rapports, le plus fortuné des hommes de Chitry, puisqu'il possède cheval et voiture, chien de luxe, etc., etc. Pourquoi la commune lui donnerait-elle de l'argent lorsqu'il y a tant de malheureux qui ont si grand besoin de secours? On prétend que M. le curé dépense pour se parfumer de quoi nourrir un modeste ménage; on dit aussi que ce grand électeur préfère de beaucoup la politique à l'eau bénite.
A un moment donné, on a jugé à propos d'ajouter à la toute petite et modeste église un clocher monumental, qui a coûté une somme considérable, dix-neuf mille francs environ. Cela ne prouve-t-il pas que l'orgueil et la vanité passent souvent avant l'humanité, car enfin, en admettent que le clocher était un peu, mais un tout petit peu utile (ce qui serait difficile à prouver), on pouvait bien en construire un qui aurait coûté six fois moins; et avec la différence on aurait pu faire une foule de choses très nécessaires, notamment le lavoir dont nous avons déjà parler...
(Tract électoral, 22 avril 1896, ancienne collection de Mme Capponi, nièce de Jules Renard).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
En publiant un commentaire sur JulesRenard.fr, vous vous engagez à rester courtois. Tout le monde peut commenter (Les commentaires sont publiés après modération).