M. Southon, inspecteur de l'enseignement primaire à Montmorillon, suggéra de créer, en 1925, dans un bulletin mensuel de l'école de Chauvigny, une rubrique À la manière de...ouverte aux élèves. Une enfant de quatorze ans y donna un pastiche de Jules Renard où elle décrit, à peu près comme aurait pu le faire l'auteur des Histoires naturelles, le lapin:
"... Il me regarde avec ses yeux rouges, allongés comme des noyaux de dattes.
"Son nez? Où est-il? Je ne voie qu'un peu de noir. Il a dû recevoir un coup de poing en matchant. c'est une pelote à épingles de velours blanc, tachée de suie.
"Une oreille noire se dresse, tandis que l'autre, fatiguée sans doute, pend sur sa joue.
"Son bout de queue, qu'on a oublié d'allonger, ressemble à un peloton de laine. ses pattes courtes disparaissent sous un gros ventre.
"De temps en temps, il s'arrête de manger et me regarde."
(Cité par Léon Deffoux, le Pastiche littéraire, Librairie Delagrave, 1932, p. 185).
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