Les autos le traversent à toute vitesse: il n'y a rien pour les touristes à y voir, ni vieille église ni ruines. A l'est, ce sont les montagnes du Morvan. A l'ouest, les collines du Nivernais. Rien n'y est heurté, accidenté, extraordinaire. Il faut longtemps regarder ces paysages moyens pour les trouver beaux. De petits bois où il n'y a pas de danger que l'on se perde, une plaine toujours en toilette avec son ruban de route départementale, des maisons groupées autour d'une église quelconque. Près de l'église qu'entoure une petite place, il y a la mairie, une épicerie où l'on vend le Petit Parisien et son supplément. Des ruelles en pente, bordées de vieilles maisons, dont quelques unes ont encore des toits de chaume, dévalent vers l'Yonne. Des jardins sont presque à fleur d'eau. Des layeuses s'abritent sous l'arche d'un pont qui aide à traverser la rivière.
Henri Bachelin, cité par Maurice Le Blond, L'Echo de Clamecy, 5 octobre 1913.
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