À cette jeune fille, je fais un petit discours sur l'innocuité des livres quand on est intelligent.
- C'est le mauvais entourage qui peut gâter, lui dis-je, non les mauvais livres.
Elle m'écoute, émue, et, de temps en temps, rapproche sa chaise; moi-même, mon improvisation m'émeut. Troublée, elle va tout de suite trop vite. Elle lâche sa famille.
- J'aime bien papa et maman, dit-elle, mais je m'aperçois qu'ils pensent mal.
La distinction consiste encore, pour elle, à ne pas vouloir porter de gants de laine par le froid le plus vif et à avoir des bottines vernies si fines qu'on ne puisse pas marcher quand on les a aux pieds.
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